Source SNA
Ce dossier a été réalisé à partir d’un document remis par le Président du groupe de travail Miel au COPA – COGECA avec autorisation de le traduire et de le reproduire. L’Abeille de France remercie l’ensemble des centres apicoles espagnols. Au niveau national, un second document est en préparation en principe à l’intention de tous les apiculteurs recensés. Nous participons bien sûr à son élaboration et en assurerons sa diffusion.
Comment le reconnaitreLe petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) est d’un gabarit un peu supérieur à celui de la tête d’une abeille (5 à 7 mm de long et 3 à 4,5 mm de large). Par conséquent, il est beaucoup plus petit que ce que l’on est habitué à voir dans nos ruches. L’adulte est :
Comment il vit et se reproduitLa femelle du coléoptère dépose ses œufs de couleur blanc nacré (très proches de ceux de l’abeille) regroupés en amas de façon irrégulière dans de petites anfractuosités et dans les espaces libres ménagés entre le bord du cadre en bois et le rayon de cire. La capacité de ponte n’est pas encore connue avec exactitude, mais on considère que 2 à 3 femelles adultes sont capables de provoquer un niveau d’infestation suffisant pour mettre en péril la viabilité de la colonie.
Après une courte période d’incubation (3 à 6 jours), naissent de petites larves qui continuent leur développement en s’alimentant sur les rayons de miel et de pollen.
Une fois atteint le degré de maturité suffisant, les larves sortent de la ruche pour s’enterrer et réaliser la pupaison. Si les caractéristiques du sol sont favorables, (terrains sableux et humides) les pupes préfèrent rester à proximité des entrées des ruches (la plupart se retrouve à moins d’un mètre de distance) et à une faible profondeur (10 à 30 cm). Le temps nécessaire à la pupaison est compris entre 15 et 60 jours en fonction des conditions climatiques, le cycle est plus court quand la température est plus douce. Dans des conditions optimales de température et d’humidité, le cycle de développement dure environ 3 à 4 semaines.
Quand l’adulte émerge du sol il est très actif et prêt à voler en s’orientant vers la lumière. Au bout de quelques de jours, il se dirige vers une ruche, attiré par un mélange d’odeurs typiques de la colonie (odeur du miel, de la cire, des abeilles…). Une fois dans la ruche, les mâles et les femelles s’accouplent et la ponte de la femelle commence environ une semaine plus tard.
Il a été constaté que dans des conditions extérieures défavorables, le coléoptère était capable d'accomplir son cycle de vie en l’absence d’abeilles. Le développement larvaire peut être mené à bien en utilisant d’autres sources alimentaires, constituées principalement à partir de différentes variétés de fruits en voie de décomposition ou de reliquats de matériaux apicoles divers.
Quel sont les dégâts occasionnésLe petit coléoptère des ruches apparaît essentiellement dans des colonies affaiblies, qui présentent de ce fait un grand nombre de rayons peu occupés par les abeilles. Néanmoins, il peut parfois apparaître dans des colonies plus fortes avec une population suffisante d’abeilles.
Pour ce coléoptère, comme dans le cas de la fausse teigne, les dégâts les plus graves sont causés par les larves. Ces dernières s’alimentent de tous les composants de la ruche : du miel, du pollen, du couvain ainsi que des cadavres d’abeilles. Les excréments et sécrétions que la larve dépose sur les cires quand elle s’alimente contiennent une substance qui est à l’origine de la fermentation du miel. Ce dernier se décompose alors en une masse visqueuse qui déborde des alvéoles avec une odeur caractéristique d’orange pourrie. Cette fermentation peut également se produire dans les cadres de miel récoltés et stockés dans la salle d’extraction dès lors que la période de stockage excède 3 jours.
Elle peut également se produire dans les récipients qui contiennent du miel, puisque, comme nous l’avons déjà signalé, elles sont capables de survivre dans des liquides.
Les cires affectées ne sont plus acceptées par les abeilles et doivent être nettoyées si l’apiculteur désire pouvoir les réutiliser.
Comment faire le diagnostic